Les voix virtuelles me laissent sans voix

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Vous pensez que les audiobooks générés par IA relèvent encore de la science-fiction ? Détrompez-vous !

Amazon en propose déjà plus de 50 000 sur son service Audible (presque tous en anglais pour le moment). Il s’agit bien sûr de livres autopubliés, que les auteurs ont choisi de transformer en audiobooks gratuitement, alors qu’il leur en coûte entre 1000 et 5000 $ s’ils choisissent un narrateur humain. L’auteur a le choix entre des voix féminines ou masculines, avec un accent britannique ou américain. Vous aurez une idée du résultat en allant sur audible.com (pas .fr) et en cherchant « virtual voices ».
Honnêtement, cela fait l’affaire si l’on considère que la lecture ne relève pas du théâtre, et que l’audiobook peut être choisi comme simple substitut à la lecture traditionnelle.

Neuf mois après le lancement de cette offre, Amazon va encore plus loin, en proposant depuis quelques jours à des narrateurs d’échantillonner leur voix pour la mettre à disposition des auteurs et des éditeurs qui souhaiteraient l’utiliser dans l’offre Virtual Voices. Moins rémunérateur pour le narrateur, qui touchera un petit pourcentage sur les ventes, mais à peine plus coûteux pour l’auteur/éditeur.

Combien de temps faudra-t-il avant que les grands éditeurs se laissent tenter par ces solutions ?
Il est probable que les voix virtuelles s’imposent plus rapidement encore dans l’audiobook que dans le doublage et l’animation, où la variété des émotions, le contexte sonore et visuel, l’interaction et les dialogues entre personnages rendent les choses un peu plus complexes.
Alors, êtes-vous prêts à lire des livres lus par une voix virtuelle ?

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